Pride contre l'Internationale Réactionnaire
Description
Communiqué de l'Inter LGBT :
Les Marches des fiertĂ©s de Hongrie et Bulgarie sont interdites ; au Royaume-Uni, seules les « femmes biologiques » sont reconnues comme des femmes dans le droit ; aux Ătats-Unis, les personnes trans sont violemment attaquĂ©es par un gouvernement dont la politique met Ă©galement en danger 6,3 millions de personnes dans le monde du fait de lâarrĂȘt de son soutien Ă lâaccĂšs aux traitements contre le VIH-sida (Onusida) ; en Afrique, 31 pays continuent de criminaliser lâhomosexualitĂ©, et si certaines populations voient leurs droits progresser en 2024, comme au Botswana, dâautres, comme au Ghana, voient leur lĂ©gislation se durcir dans la continuitĂ© des lois discriminatoires de 2023 ; en GĂ©orgie Ă©galement, la loi a encore restreint les droits des personnes LGBTQIA+ et leur existence dans lâespace public ; en Russie, les groupes LGBTQIA+ sont dĂ©sormais qualifiĂ©s de mouvements terroristes internationaux et les descentes dans les bars communautaires se sont multipliĂ©es ; en France, la dissolution de lâAssemblĂ©e nationale a empĂȘchĂ©, au moins momentanĂ©ment, le dĂ©bat sur la loi transphobe dite « Eustache-Brignot-Retailleau », qui avait Ă©tĂ© votĂ©e par le SĂ©nat. Nous avons Ă©galement vu le gouvernement cĂ©der Ă lâextrĂȘme droite en invisibilisant transphobie, biphobie et homophobie du projet de programme pour lâĂ©ducation Ă la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars).
Nous observons de façon claire sâorganiser dans de nombreux pays Ă travers le monde la progression dâun mouvement idĂ©ologique rĂ©actionnaire dĂ©signant les personnes LGBTQIA+ comme ses boucs Ă©missaires. Si, en 2024, les droits des personnes trans ont pu progresser en Allemagne, en Autriche ou en Espagne par exemple, ces victoires sont particuliĂšrement peu mises en avant dans lâespace politico-mĂ©diatique, ce qui entretient le climat de peur et la rĂ©signation.
Dans le mĂȘme temps, les personnes trans sont Ă©galement devenues un objet de cristallisation de lâagenda rĂ©actionnaire Ă lâĂ©chelle mondiale, dans un objectif manifeste de diviser, mĂȘme sâil apparaĂźt Ă©vident que tous les droits LGBTQIA+ sont en danger. Dans cette vague de dĂ©shumanisation des « minoritĂ©s » et dâaffaiblissement de lâĂtat de droit, les personnes LGBTQIA+ sont ainsi la cible, avec les personnes migrantes, de toutes les attaques rĂ©actionnaires. Des attaques provenant dâune idĂ©ologie pour laquelle la cause de tous les problĂšmes rĂ©siderait dans la prĂ©sence dâune drag queen dans une Ă©cole, quand le monde gagnerait Ă agir contre les discriminations, les guerres, les gĂ©nocides, lâurgence climatique, la pauvretĂ© ou encore la faim.
Lâinternationale rĂ©actionnaire sâorganise contre les personnes LGBTQIA+, mais porte un programme politique rĂ©trograde et mortifĂšre pour toustes. En agitant la peur de lâautre et en Ćuvrant Ă la division de la sociĂ©tĂ©, le camp rĂ©actionnaire ne provoquera que guerre, destruction des systĂšmes de solidaritĂ©s, destruction de la dĂ©mocratie et destruction de tous les droits conquis par les luttes des minoritĂ©s.
Son objectif est clair : les personnes LGBTQIA +, migrantes, handicapĂ©es, les travailleuses·eurs du sexe, les femmes et toutes les minoritĂ©s doivent ĂȘtre silenciĂ©es et leurs droits supprimĂ©s. Nous refusons de les laisser dĂ©rouler ce programme qui ne peut conduire quâĂ ce que lâhumanitĂ© a produit de pire. Nous devons y opposer une rĂ©sistance collective et internationale. Rassemblons-nous dans notre diversitĂ© et rejetons la haine et la division.
Cette Marche des fiertĂ©s est un appel Ă lâensemble des marches et des militant·e·s LGBTQIA+ du monde : nous ne nous tairons pas ! Nous avons toujours existĂ© et ne cesserons jamais dâexister. Nous ne nous laisserons pas invisibiliser au nom de politiques « conservatrices », « sĂ©curitaires », dont le seul horizon est la suppression de toutes les diversitĂ©s et des libertĂ©s individuelles et collectives. Les droits LGBTQIA+ sont avant tout des droits humains.
Nous avons le devoir de garantir Ă toustes de vivre tel·les quâiels sont et comme iels le souhaitent. Accorder des droits aux personnes LGBTQIA+, câest avant tout faire progresser les droits de toustes. Les exemples ne manquent pas : les couples profitant du Pacs sont trĂšs majoritairement hĂ©tĂ©rosexuels ; lâouverture de la procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e (PMA) a permis en premier lieu Ă des couples hĂ©tĂ©rosexuels en situation dâinfertilitĂ© ou Ă des femmes seules dâaccĂ©der Ă la parentalitĂ©.
De la mĂȘme façon, Ă©duquer les enfants aux LGBTQIAphobies est le premier outil de lutte contre le harcĂšlement scolaire, Ă lâorigine de trop nombreux suicides et traumatismes ; la sociĂ©tĂ© a Ă©galement tout Ă perdre Ă ignorer des enjeux de santĂ© publique et dâaddiction sous prĂ©texte quâils seraient « communautaires ». Ă lâinverse, il est tout aussi clair que le recul des droits LGBTQIA+ constitue un recul pour toustes, renforçant une construction cis-hĂ©tĂ©ro-normĂ©e, sexiste et patriarcale du monde.
Lâheure de la contre-offensive a sonnĂ©. RĂ©sistons avec toutes les forces qui ont permis les rĂ©voltes de Compton puis de Stonewall. AprĂšs le mariage pour toustes et la loi bioĂ©thique, protĂ©geons nos droits, faisons-les appliquer et continuons dâen arracher de nouveaux, pays par pays. Mais nâoublions jamais dâoĂč nous venons et Ă qui nous devons nos droits. Nâabandonnons aucun·e dâentre nous en nous cachant derriĂšre un pseudo-privilĂšge que nous penserions pouvoir protĂ©ger. Soyons solidaires, toujours aux cĂŽtĂ©s de nos adelphes sexisé·es, racisé·es, trans, handi, prĂ©caires et multidiscriminé·es.
Seule lâorganisation collective de nos combats permettra de (re)conquĂ©rir des droits, comme en Pologne oĂč la derniĂšre zone anti-LGBT a Ă©tĂ© fermĂ©e aprĂšs de longues luttes citoyennes derriĂšre lâinitiative Atlas nienawisci. Nous pouvons obtenir des victoires si nous nous unissons derriĂšre des mots dâordre communs, des luttes communes. Nous devons lutter contre lâinternationale rĂ©actionnaire qui sonne Ă nos portes et arracher de nouveaux droits. Queers de tous les pays, unissons-nous, sous nos drapeaux, nos couleurs et nos fiertĂ©s !
Communiqué de l'Inter LGBT :
Les Marches des fiertĂ©s de Hongrie et Bulgarie sont interdites ; au Royaume-Uni, seules les « femmes biologiques » sont reconnues comme des femmes dans le droit ; aux Ătats-Unis, les personnes trans sont violemment attaquĂ©es par un gouvernement dont la politique met Ă©galement en danger 6,3 millions de personnes dans le monde du fait de lâarrĂȘt de son soutien Ă lâaccĂšs aux traitements contre le VIH-sida (Onusida) ; en Afrique, 31 pays continuent de criminaliser lâhomosexualitĂ©, et si certaines populations voient leurs droits progresser en 2024, comme au Botswana, dâautres, comme au Ghana, voient leur lĂ©gislation se durcir dans la continuitĂ© des lois discriminatoires de 2023 ; en GĂ©orgie Ă©galement, la loi a encore restreint les droits des personnes LGBTQIA+ et leur existence dans lâespace public ; en Russie, les groupes LGBTQIA+ sont dĂ©sormais qualifiĂ©s de mouvements terroristes internationaux et les descentes dans les bars communautaires se sont multipliĂ©es ; en France, la dissolution de lâAssemblĂ©e nationale a empĂȘchĂ©, au moins momentanĂ©ment, le dĂ©bat sur la loi transphobe dite « Eustache-Brignot-Retailleau », qui avait Ă©tĂ© votĂ©e par le SĂ©nat. Nous avons Ă©galement vu le gouvernement cĂ©der Ă lâextrĂȘme droite en invisibilisant transphobie, biphobie et homophobie du projet de programme pour lâĂ©ducation Ă la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars).
Nous observons de façon claire sâorganiser dans de nombreux pays Ă travers le monde la progression dâun mouvement idĂ©ologique rĂ©actionnaire dĂ©signant les personnes LGBTQIA+ comme ses boucs Ă©missaires. Si, en 2024, les droits des personnes trans ont pu progresser en Allemagne, en Autriche ou en Espagne par exemple, ces victoires sont particuliĂšrement peu mises en avant dans lâespace politico-mĂ©diatique, ce qui entretient le climat de peur et la rĂ©signation.
Dans le mĂȘme temps, les personnes trans sont Ă©galement devenues un objet de cristallisation de lâagenda rĂ©actionnaire Ă lâĂ©chelle mondiale, dans un objectif manifeste de diviser, mĂȘme sâil apparaĂźt Ă©vident que tous les droits LGBTQIA+ sont en danger. Dans cette vague de dĂ©shumanisation des « minoritĂ©s » et dâaffaiblissement de lâĂtat de droit, les personnes LGBTQIA+ sont ainsi la cible, avec les personnes migrantes, de toutes les attaques rĂ©actionnaires. Des attaques provenant dâune idĂ©ologie pour laquelle la cause de tous les problĂšmes rĂ©siderait dans la prĂ©sence dâune drag queen dans une Ă©cole, quand le monde gagnerait Ă agir contre les discriminations, les guerres, les gĂ©nocides, lâurgence climatique, la pauvretĂ© ou encore la faim.
Lâinternationale rĂ©actionnaire sâorganise contre les personnes LGBTQIA+, mais porte un programme politique rĂ©trograde et mortifĂšre pour toustes. En agitant la peur de lâautre et en Ćuvrant Ă la division de la sociĂ©tĂ©, le camp rĂ©actionnaire ne provoquera que guerre, destruction des systĂšmes de solidaritĂ©s, destruction de la dĂ©mocratie et destruction de tous les droits conquis par les luttes des minoritĂ©s.
Son objectif est clair : les personnes LGBTQIA +, migrantes, handicapĂ©es, les travailleuses·eurs du sexe, les femmes et toutes les minoritĂ©s doivent ĂȘtre silenciĂ©es et leurs droits supprimĂ©s. Nous refusons de les laisser dĂ©rouler ce programme qui ne peut conduire quâĂ ce que lâhumanitĂ© a produit de pire. Nous devons y opposer une rĂ©sistance collective et internationale. Rassemblons-nous dans notre diversitĂ© et rejetons la haine et la division.
Cette Marche des fiertĂ©s est un appel Ă lâensemble des marches et des militant·e·s LGBTQIA+ du monde : nous ne nous tairons pas ! Nous avons toujours existĂ© et ne cesserons jamais dâexister. Nous ne nous laisserons pas invisibiliser au nom de politiques « conservatrices », « sĂ©curitaires », dont le seul horizon est la suppression de toutes les diversitĂ©s et des libertĂ©s individuelles et collectives. Les droits LGBTQIA+ sont avant tout des droits humains.
Nous avons le devoir de garantir Ă toustes de vivre tel·les quâiels sont et comme iels le souhaitent. Accorder des droits aux personnes LGBTQIA+, câest avant tout faire progresser les droits de toustes. Les exemples ne manquent pas : les couples profitant du Pacs sont trĂšs majoritairement hĂ©tĂ©rosexuels ; lâouverture de la procrĂ©ation mĂ©dicalement assistĂ©e (PMA) a permis en premier lieu Ă des couples hĂ©tĂ©rosexuels en situation dâinfertilitĂ© ou Ă des femmes seules dâaccĂ©der Ă la parentalitĂ©.
De la mĂȘme façon, Ă©duquer les enfants aux LGBTQIAphobies est le premier outil de lutte contre le harcĂšlement scolaire, Ă lâorigine de trop nombreux suicides et traumatismes ; la sociĂ©tĂ© a Ă©galement tout Ă perdre Ă ignorer des enjeux de santĂ© publique et dâaddiction sous prĂ©texte quâils seraient « communautaires ». Ă lâinverse, il est tout aussi clair que le recul des droits LGBTQIA+ constitue un recul pour toustes, renforçant une construction cis-hĂ©tĂ©ro-normĂ©e, sexiste et patriarcale du monde.
Lâheure de la contre-offensive a sonnĂ©. RĂ©sistons avec toutes les forces qui ont permis les rĂ©voltes de Compton puis de Stonewall. AprĂšs le mariage pour toustes et la loi bioĂ©thique, protĂ©geons nos droits, faisons-les appliquer et continuons dâen arracher de nouveaux, pays par pays. Mais nâoublions jamais dâoĂč nous venons et Ă qui nous devons nos droits. Nâabandonnons aucun·e dâentre nous en nous cachant derriĂšre un pseudo-privilĂšge que nous penserions pouvoir protĂ©ger. Soyons solidaires, toujours aux cĂŽtĂ©s de nos adelphes sexisé·es, racisé·es, trans, handi, prĂ©caires et multidiscriminé·es.
Seule lâorganisation collective de nos combats permettra de (re)conquĂ©rir des droits, comme en Pologne oĂč la derniĂšre zone anti-LGBT a Ă©tĂ© fermĂ©e aprĂšs de longues luttes citoyennes derriĂšre lâinitiative Atlas nienawisci. Nous pouvons obtenir des victoires si nous nous unissons derriĂšre des mots dâordre communs, des luttes communes. Nous devons lutter contre lâinternationale rĂ©actionnaire qui sonne Ă nos portes et arracher de nouveaux droits. Queers de tous les pays, unissons-nous, sous nos drapeaux, nos couleurs et nos fiertĂ©s !
Lieu
Palais Royal Louvre
8 rue Sainte-Anne, 75001 Paris